vendredi 28 novembre 2008

Les chants de Matt Elliott

Après les Failing Songs et les Drinking Songs, l’Anglais expatrié et éparpillé Matt Elliott clôt son triptyque des chants du désespoir avec cet excellentissime Howling Songs. Comme les machines et les ordinateurs de son projet electro/jungle/drum'n'bass The Third Eye Foundation, les violons, guitares et pianos de ses prods folk dégagent une noirceur intrigante, une violence étouffée. Écorché vif s’il en est, cet infatigable chasseur de vérités et de mélodies primordiales, continue son chemin de croix vers les profondeurs des souffrances humaines. De la musique vocale sacrée évoquant sans peine le Nom de la rose, aux vertiges du folklore slave qui sentent bons les danses autour du feu, des chansons d’amours brisés (Song For a Failed Relationship) aux hommages aux opprimés (How Much In Blood), ces chants hurlent toujours, certes, mais avec une beauté précieuse, une finesse rare et une justesse hors du commun.

Au passage, c'est marrant comme le vocable Howl et ses dérivés, dans les titres d'album, reflètent toujours des songs noires, crasseuses mais toujours plutôt down tempo, et rarement hurlées, je m'en vais de ce pas écouter le merveilleux Howl de Black Rebel Motor Cycle histoire de vérifier ça, et me remettre de Matt Elliott, par la même occasion... Ffff éprouvant...

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