
... Soft light pours into the room
Fingers glide over my face
her voice speaks, her figure moves
How could I walk these old dim halls again
How could I leave this room tomorrow...
mark kozelek
Disc-à-Brac est un magasin de disques indépendant, spécialisé dans le rock. Cd et Lp. Neuf et occase. Venez nous rendre visite à la Rue de L'Ale 2, à Lausanne. Horaires : Mardi-Vendredi 11h-18h30, Samedi 10h-18h
lorsque je découvre "songs for a blue guitar" oublié (à dessein ? signe du destin ? là, j'aimerais y croire !) dans un bac à occas' de la placette, c'est le coup de foudre immédiat. tout sonne juste. j'avais besoin de ça. il fallait que je passe par les premiers accords de "have you forgotten", par le picking et les feedbacks immensément nostalgiques de "trailways" et la reprise de "all mixed up" des CARS aux allures d'hymne pour tous les célibataires qui font vraiment de leur mieux alors qu'on finit toujours par ne rien comprendre aux multiples tergiversations féminines... bref, c'est l'amour fou pour mark kozelek et sa musique: enfin une relation saine ! :-P un amour inconditionnel. sans la moindre déception.




Dans la vie, on prend des baffes. Ach ja ! Mais faut quand même bien le dire: certaines font beaucoup plus mal que d'autres ! Ok. Je ne t'apprends rien. Tu fais le malin, tu ricanes, tu me méprises alors qu'il t'arrive aussi de pleurer seul(e) dans ton lit ; avec un brin de cynisme - ze baffe, tu l'as déjà expérimentée à diverses reprises, que ce soit dans tes relations avec les êtres humains (& ceux qui ne le sont guère), au boulot, à la maison devant ta pile de linge sale, en famille (allô, 'y a quelqu'un ?), ou encore lorsque tu sens ta santé défaillir au terme d'un weekend marathon Jägermeister-Coca (... mais qui peut bien être l'imbécile qui a inventé cela ? DAMNED !) au coeur de ta salle de rock lausannoise favorite... Pourtant, Didier Bourdon et ses copains chasseurs dans le Bouchaunois insistaient déjà sur le fait qu'il faut absolument distinguer "la bonne baffe" de "la mauvaise baffe"... Soyons donc résolument positifs aujourd'hui: exit "les mauvaises" qui t'empoisonnent la vie, à l'image de ce dimanche matin, tes yeux entrebaillés, en sévère opposition avec la grisaille d'un mois de novembre qui part vite en couille (dis voir, on met un "s" à "couille" dans ce cas de figure ?), tes cheveux et tes pantalons slim qui puent la fumée, alors que tu viens tout juste de réaliser avec une brutalité (quasi) hors du commun, entre deux comas léthargiques, que c'est quand même le sacrosaint repas de famille qui t'attend dans moins d'une demi-heure... Tu ricanes encore ? Mais ZUT à la fin ! Je suis convaincu que cet étalage de ma vie privée te touchera droit au coeur car mon témoignage de "sale fan" est d'ores et déjà emblématique. Mais oui, avoue-le, il y a quelque chose qui résonne en toi, à la lecture de mes mots: ça ressemble à la chanson que t'écoutes en boucle, mais oui, celle qui a été écrite rien que pour toi, que ce n'est pas possible autrement, tellement paroles & musique sonnent "juste", identiques à chaque petit pas, back & forth, au coeur de ze jungle existentielle... TRUST ME. Et ne manque pas ce qui suit, sinon je ne donne pas cher de ta peau.
Tandis que ça fait déjà quelques années que les majors ne sortent plus de jeunes groupes pop-rock prêts à tout pour révolutionner l'histoire des charts et que les indés s'épuisent à la course au dernier truc branchouille qui fera exploser la hype pendant plus de 3 mois. Et que tous les kids des écoles d'art s'acharnent à mixer la plus bête mélodie avec qui une couche de banjo, qui une couche de bouzouki, qui une couche de tablas (les claviers c'est has-been), force est de constater que les vieux, eux, savent tirer leur épingle du jeu. Petite démonstration avec ceux qui innovent (et c'est tant mieux) et ceux qui n'innovent pas (et c'est pas plus mal)


